Domination homme/femme, un fait de culture ? - Histoires
Juillet 2021 sur Le Bec Magazine
De l’influence des histoires qu’on nous raconte
Sommes-nous conditionnés par les histoires qu’on nous raconte ? Est-ce à cause de ces histoires que nous recherchons le grand amour, le prince charmant ou l’âme sœur, et que les garçons ont envie de faire la guerre ?
Belle de conte de fée, en longue robe - Photo Sofia sur Unsplash
Ce goût pour les histoires est une des caractéristiques, universelles et intemporelles, des êtres humains. Les histoires sont là pour nous divertir ou nous faire délicieusement peur, pour apprivoiser le réel ou l’imprévisible, pour créer du lien, expliquer le monde ou les origines, pour nous faire rêver d’un ailleurs ou d’un autrement. Elles participent également à la création de normes sociales.
Histoires d’humains, de dieux ou d’animaux, elles sont à l’origine des croyances religieuses, de la culture populaire, de l’art, du théâtre, du roman ou du cinéma, et véhiculent des visions du monde qui participent au conditionnement des petits et des grands.
Le mot “histoire” a le double sens de récit sur les faits vérifiables passés (histoire de France, histoire naturelle) et de récit d’événements imaginaires ou mensongers. Nous vivons constamment avec ce double sens, favorisant les ambiguïtés multiples. Nous adorons écouter ou nous raconter des histoires (récits imaginaires) et finissons par croire qu’il s’agit de vérités historiques ou psychologiques.
Vaste sujet que j’ai limité aux histoires qui nous influencent dans notre façon d’aimer : la recherche du grand amour et du prince charmant, et, en complément, ce que nous dit la biologie sur le sujet et les histoires pour préparer les petits garçons à la guerre.
Les couples célèbres ou il n’y a pas d’amour heureux
Quel être humain n’a jamais rêvé de rencontrer le grand amour, à l’image de quelques couples dont on se souvient encore ?
Certaines figures du passé, réelles ou mythologiques, hantent encore nos imaginaires :
- Orphée tombant follement amoureux d’Eurydice qui est tuée par un serpent. Il va la chercher dans les Enfers mais se retourne peu avant sa sortie et Eurydice disparaît pour toujours !
- En Égypte, la situation est inversée : c’est Isis qui part à la recherche du corps démembré et dispersé de son mari (et frère) Osiris. Après avoir reconstitué sa dépouille et avant le départ d’Osiris pour le royaume des morts, elle s’accouple avec son mari pour donner naissance à Horus (mythe de la fin de l’Ancien Empire).
- Pénélope, épouse fidèle, attend vingt ans le retour de son époux bien aimé, Ulysse. Et pour faire patienter les prétendants qui la courtisent, elle tisse le jour et défait son ouvrage la nuit.
- Dans la légende arthurienne, la reine Guenièvre, femme du roi Arthur, est la maîtresse de Lancelot du Lac. Chrétien de Troyes présente le personnage éponyme de Lancelot ou le Chevalier de la charrette comme un parfait représentant de l’amour courtois, prêt à se sacrifier pour l’élue de son cœur, tandis que Guenièvre fait un serment sacrilège pour ne pas avouer son infidélité à son mari. Lancelot ne pourra pas atteindre le Graal à cause de cet amour interdit. Dans le moderne et parodique Kaamelott d’Alexandre Astier, Guenièvre est devenue franchement nunuche !
- Héloïse et Abélard sont des personnages historiques : Abélard, célèbre universitaire du début du 12e siècle, tombe follement amoureux à 36 ans de son élève Héloïse, jeune fille de 17 ans. Cet amour passionnel est réciproque, elle tombe enceinte, donne naissance à un enfant en cachette. Ils se marient secrètement. Quand le scandale éclate, Abélard est émasculé. Il devient moine, elle est condamnée au cloître, et ils échangent des lettres d’amour jusqu’à la fin de leur vie.
Héloïse est une femme libre, éduquée, cultivée dans cette époque médiévale en pleine effervescence intellectuelle. Elle crée un couvent avec une règle spécifique pour les femmes. On dirait aujourd’hui qu’elle esit féministe !
- Roméo et Juliette, couple décrit par Shakespeare au 16e siècle, est peut-être le plus célèbre au monde. C’est l’archétype de la passion amoureuse contrariée par des interdits familiaux (ou sociaux ou religieux). Cette belle histoire d’amour qui finit mal a inspiré des opéras, des ballets, des pièces de théâtre, des films, dont la célèbre comédie musicale de Bernstein devenue film musical en 1961, West Side Story.
Après l’intensité des amours dramatiques de Roméo et Juliette, les couples d’amoureux célèbres font pâle figure. Avec le développement du cinéma, de la radio et de la télévision, on suit désormais en direct les aventures de célébrités.
Quelle jeune fille au cœur d’artichaut n’a pas rêvé des aventures amoureuses de couples princiers : Grace Kelly et le prince Rainier III de Monaco, Lady Di et le prince Charles, Meghan Markle et le prince Harry !
On sait désormais que la réalité n’est pas aussi rose que la présentation sucrée de la presse people. Comme le dit le poème d’Aragon : “il n’y a pas d’amour heureux” !
Ces histoires princières influencent-elles nos comportements amoureux ? Elles ont probablement contribué à modifier et développer le rituel du mariage romantique présenté comme “le plus beau jour de la vie” des jeunes mariés.
Mariage à la campagne, au début du 20e siècle
Jusqu’à une date récente, le rituel de mariage passait par une cérémonie religieuse apportant une certaine solennité à l’événement. La robe de mariée, blanche (symbole de virginité), est devenue la norme à partir de la fin du 19e siècle et le début du 20e siècle. Puis les jeunes mariées ont voulu ressembler de plus en plus à des "princesses d’un jour".
Mariage vers 1936-1937 : la mariée porte une robe de princesse !
Pour fixer définitivement sur pellicule ce moment inoubliable (alors que le nombre de mariages et leur durée moyenne ont tendance à diminuer), certains jeunes mariés n’organisent pas la séance photo au même endroit que la cérémonie nuptiale (qui perd une partie de sa solennité lorsqu’elle n’a pas lieu dans une église). Ces photos sont souvent réalisées dans le cadre somptueux d’un monument historique, d’un château ou d’un paysage prestigieux. Cette mode ne touche pas que les Européens puisque des agences de voyages se sont spécialisées dans l’organisation de mariages chinois somptueux en France.
Tout cela n’est-il pas lié au mythe du prince charmant ?
Le prince charmant ou le mythe du grand amour
Quelle jeune fille n’a jamais rêvé au prince charmant ? Qui n’a jamais cherché l’homme ou la femme de sa vie, cette personne qui nous est destinée, cette moitié de nous-même qui saura nous comprendre complètement, cette âme sœur qui nous apportera enfin ce sentiment de plénitude, de fusion, l’élu·e de notre cœur qui nous permettra de vivre cet amour qui rime avec toujours !
Et quand nous aurons enfin trouvé ce conjoint idéal, nous pourrons nous plonger avec délice dans cette relation exclusive avec une entière confiance, voire un aveuglement certain en ce conjoint.
Si cette relation amoureuse, si forte et qui devait être éternelle, s’arrête, le ciel nous tombe sur la tête, notre cœur est brisé et c’est vite la dépression. Si nous nous en sortons et que le découragement ne nous bloque pas, nous retournons à la recherche de ce sentiment si puissant qu’est le coup de foudre !
Si le conjoint exerce une pression psychologique ou physique, cela sera alors vécu comme une profonde souffrance par les femmes sous influence, mais l’amour, chacun le sait, rend fou, il est associé intimement à la souffrance. Souvent, une femme maltraitée et dominée par son conjoint violent ne peut pas envisager la séparation. Elle imagine parfois qu’il est indispensable de préserver à tout prix la vie de couple et la vie de famille. En effet, peut-on se séparer du prince charmant ? Ne plus dépendre de lui, affectivement et financièrement ? Si elle avait été moins soumise dès le départ de la relation, son conjoint aurait-il pu prendre un tel pouvoir ?
"Maladie d’amour" chantait Michel Sardou ! Au tribunal, le crime passionnel (tuer par amour ou par jalousie amoureuse) était une circonstance atténuante avant 1975 ! Combien de femmes ont été et sont encore victimes de la violence amoureuse d’un conjoint dominant dont elles n’arrivent pas à se défaire : l’amour rend fou ! C’est bien une maladie !
Bref, ne sommes-nous pas souvent victimes du mythe de l’amour romantique, sans le savoir et à des degrés divers ?
Ce conditionnement psychologique dure depuis très longtemps.
Le mythe de la moitié
Déjà, dans Le banquet, vers 380 av. JC., Platon nous parle d’amour. Il fait la différence entre Éros vulgaire (l’amour physique et superficiel) et Éros céleste (l’amour pur des âmes), puis il imagine une histoire invraisemblable d’androgyne créé par Zeus et racontée par Aristophane : les humains étaient autrefois de grosses boules androgynes avec 2 têtes, 4 bras, 4 jambes, 2 sexes (le sexe masculin produit par le soleil et le sexe féminin par la terre). Comme ils voulaient atteindre le ciel pour combattre les dieux, Zeus les a punis en les coupant en deux : chacun une tête, 2 bras, 2 jambes, 1 sexe, mais ce dernier dans le dos. Cette séparation a créé des moitiés d’humains qui cherchaient désespérément à retrouver leur autre moitié et se laissaient mourir de faim et d’inaction. Pour éviter la fin de la race humaine, Zeus a mis le sexe sur le devant du corps pour permettre la reproduction.
Mais, comme le dit Platon : Chacun de nous n’est donc qu’une moitié d’homme, moitié qui a été séparée de son tout, de la même manière que l’on sépare une sole. Ces moitiés cherchent toujours leurs moitiés.
Platon présente non seulement une complémentarité homme/femme mais également homme/homme et femme/femme : l’homosexualité est parfaitement acceptée dans le monde grec.
Ce mythe de l’androgyne ou mythe d’Aristophane semble avoir marqué durablement le monde occidental.
Le mythe du prince charmant
Le prince épousant la bergère est un classique des contes de fées. Charles Perrault, à la fin du 17e siècle, en reprend plusieurs, devenus des classiques. Le prince ne s’appelle pas encore "charmant", mais il réveille La Belle au bois dormant avec un baiser (baiser voisin de celui de Blanche-Neige, présenté désormais comme un baiser non consenti par la "cancel culture" américaine). Un autre prince cherche désespérément à qui appartient la pantoufle de verre (et non de vair comme il a parfois été dit) et finit par trouver et épouser Cendrillon. Peau d’âne réussit à fuir les tentatives d’inceste de son père et un troisième prince tombe fou amoureux d’elle.
Les frères Grimm, au début du 18e siècle, récoltent eux aussi des contes. On y retrouve le prince tombant amoureux de Raiponce et surtout la célébrissime Blanche-Neige, popularisée par Disney en 1937, avec la reprise de la fameuse scène du baiser dans La Belle au bois dormant.
Sleeping Beauty, Henry Meynell Rheam, 1899
Il semblerait que le prince soit appelé, pour la première fois, "charmant" par Marie-Catherine d’Aulnoy, dans son conte L’Oiseau bleu. Ce nom aurait ensuite été repris par l'adaptateur de contes écossais, Andrew Lang. Mais c’est surtout Disney qui a popularisé ce nom dans son film Cendrillon, en 1950.
Ce mythe de l’homme idéal a fait fantasmer de nombreuses jeunes filles, et les femmes, une fois adultes, continuent d’en rêver. Un trop grand décalage entre le rêve et la réalité aboutit souvent à de la frustration. Ses conséquences psychologiques peuvent être très néfastes pour la personne déçue et son couple.
Que nous dit la biologie sur l’amour ?
Le principe du coup de foudre est bien connu chez les humains comme dans le monde animal : cela se passe dans le cerveau et c’est un processus chimique. Tomber amoureux, c’est activer 12 régions de son cerveau, ce qui libère de la dopamine, de l’ocytocine, de l’adrénaline et de la vasopressine, des molécules qui produisent les mêmes effets que la prise de cocaïne ! Nous sommes attirés par un regard, un mot, un geste, une odeur. Cela crée du stress, de l’excitation puis du désir. Notre jugement rationnel se met en court-circuit et les défauts du ou de la partenaire disparaissent. Et lorsque le plaisir partagé arrive, c’est le circuit de la récompense qui démarre.
Ce cocktail hormonal a une durée de vie limitée (pas plus de 2 ou 3 ans). Ce temps relativement court favorise la survie de l’espèce : c’est le temps nécessaire à une grossesse et pour faciliter l’attachement du couple au jeune enfant, gage de survie du rejeton. L’amour passionnel peut se transformer en passion destructrice et l’amour devient une drogue addictive. L’amour passionnel peut être ralenti par une libération de sérotonine et la passion se calme.
Et si nous ne passons pas à l’étape 2, le beau carrosse du prince charmant ou de la princesse se transforme rapidement en citrouille. Pour un amour dans la durée, il est indispensable de passer du simple désir sexuel à l’attachement, c’est-à-dire d’une sexualité physique à une relation beaucoup plus complexe.
Le mythe du héros ou l’apprentissage de l’armée
Les petites filles jouent à la poupée, elles se préparent à la maternité et à l’arrivée du prince charmant. Les petits garçons jouent aux gendarmes et aux voleurs, aux cow-boys et aux Indiens, aux pirates, ou aux chevaliers Jedi qui maintiennent la paix dans la galaxie et se préparent ainsi à la guerre avec des épées et des pistolets en plastique.
Le jeune gallo-romain jouait-il déjà à la guerre entre Jules César et Vercingétorix ? Le jeune damoiseau rêvait-il de devenir Roland avec sa fidèle épée Durandal ou Arthur avec Excalibur, ou voulait-il partir en croisade ? Le roman national français, inventé après la Révolution, nous a habitués à célébrer quelques grandes figures censées représenter l’âme de notre pays : Clovis, Charlemagne, Saint Louis, Du Guesclin, le chevalier Bayard, sans peur et sans reproche, etc. Uniquement de grands hommes, des héros faits pour être imités, Jeanne d’Arc étant l’exception qui confirme la règle.
Puis la bande dessinée, la télévision et maintenant les jeux vidéo ont remplacé les récits de guerres réelles par des récits imaginaires, des héros de science-fiction aux pouvoirs surnaturels, à la manière des divinités de l’Antiquité, des superhéros souvent plus violents et machos que les héros d’autrefois. Là encore, en dehors de Wonder Woman, les femmes sont inexistantes, ou font de la figuration, à la manière des James Bond girls.
Certains psychologues estiment souvent que ces jeux de guerre n’augmentent pas l’agressivité mais favorisent le contrôle des émotions et la gestion de l’angoisse et, parfois, encouragent la coopération.
Position théorique qui semble négliger deux points importants : dans un passé récent, les jeux de guerre ont été utilisés pour conditionner les petits garçons à leur futur rôle de troufion et, encore de nos jours, les jeux de guerre sont très genrés et préparent les petits garçons à développer leur masculinité.
Jouer à la guerre pour se préparer au service militaire
À partir du 19e siècle et du développement du service militaire, jouer à la guerre devient une occupation patriotique pour les jeunes garçons. Après la défaite de 1870 face à la Prusse, les jeux de guerre font partie du développement de l’esprit de revanche. L’école prépare la jeunesse à la défense de la patrie en danger et les exercices physiques ont un avant-goût de préparation militaire.
Ce phénomène s’est amplifié pendant la Première Guerre mondiale : les adultes insèrent des messages patriotiques dans les jeux et les enfants sont mobilisés autour d’un message patriotique. Le père est un héros à admirer (et à imiter plus tard). Les petites filles sont invitées à participer à ces jeux de guerre en s’habillant en infirmières ou en veuves éplorées !
Carte postale 1915 : enfants déguisés en soldats
Des uniformes pour enfants, des jouets manufacturés en bois et des planches à colorier ou à découper sont vendus dans les magasins.
Jeux de guerre, sports de combat ou d’affrontement d’équipes, des jeux de garçons
Jusqu’à une date très récente, chaque enfant était conditionné·e à prendre part aux activités supposées de son genre : aux petits garçons les jeux de guerre, de sport ou les histoires d’aventure, et aux petites filles les jeux tranquilles, les jeux de poupées et les histoires à l’eau de rose.
Dans mon enfance, j’ai personnellement été interdite de lecture des romans d’aventures pour enfants de mon frère, afin d’éviter de trop développer mon côté "garçon manqué". Et combien de petites filles ont voulu s’inscrire à un club de boxe ou une équipe de foot, réservés aux seuls garçons ! Combien de petites filles n’ont pu jouer avec une épée ou un pistolet avec des garçons de leur âge ?
Les jeux de guerre ont préparé les enfants à devenir de jeunes adultes acceptant facilement le service militaire, devenu un substitut des rites d’initiation. À partir de la Révolution française, le prestige de l’uniforme a incité de nombreux jeunes à embrasser une carrière militaire, à devenir gendarmes, policiers, voire pompiers. L’attrait des Français, toujours présent, pour les parades militaires et les défilés, est un héritage de ce goût pour l’uniforme.
Prague 2020 - Photo Bennett Luo sur Unsplach
Il est non seulement symbole de prestige, de prestance, d’autorité et de virilité, mais c’est également un outil de séduction de la gent féminine. Combien d’histoires et de films ont montré des femmes se jetant au cou de beaux militaires. Édith Piaf a chanté Mon légionnaire : "Il était mince, il était beau, il sentait bon le sable chaud.
On dirait que les êtres humains ne sont pas si différents des oiseaux ! Le paon fait la roue pour attirer les femelles et pour impressionner ses rivaux !
L’arrêt du service militaire obligatoire est probablement en train de modifier l’imaginaire des jeunes générations actuelles. Mais si on en juge par le succès des jeux vidéo guerriers ultra-violents, le mythe de la virilité militaire semble encore bien présent.
Conclusion
Faut-il empêcher les petites filles de se déguiser en princesses et interdire aux petits garçons de jouer à la guerre ? Il serait probablement plus judicieux de leur proposer des alternatives au lieu de les renforcer dans leurs choix. De la même manière qu’on peut apprendre aux enfants à diversifier leur alimentation afin qu’ils ne se contentent pas de manger des pâtes, des frites et des hamburgers, il est possible de les inciter à d’autres jeux moins genrés, afin de les déconditionner de ces jeux de garçons, jeux de filles qui les enferment dans des rôles stéréotypés du masculin et du féminin. Cela rendrait de grands services à tous les enfants qui ont du mal à entrer dans ces stéréotypes et qui sont stigmatisés.
Combien de couples ne savent pas gérer la fin du grand amour romantique et de la période de forte attirance sexuelle ? Leur seule solution est souvent la séparation s’ils veulent éviter les disputes, les relations de plus en plus toxiques ou la simple cohabitation.
Certaines féministes estiment qu’il faut faire le deuil d’une relation amoureuse à long terme. Je dirais qu’il faut plutôt faire le deuil du mythe de l’amour romantique. Par expérience personnelle, je sais qu’un attachement profond est possible dans la durée, à condition de partager des intérêts communs importants. Cet attachement est fortement lié au partage et la présence d’enfants n’y est pas nécessaire. Mais c’est une autre histoire.
Pour en savoir plus
- Victoire Tuaillon, podcast Le Cœur sur la table, “Cendrillon, Platon et moitié d’orange”
- Brigitte Vasallo, traduction française, Belles-sœurs et crapauds. Amour Disney et agence féministe
- Brigitte Vasallo, Les maltraitances se cachent sous l’Amour Romantique
- Professeur Bernard Sablonnière, La chimie des sentiments, Odile Jacob, 2015
- Lucile Peytavin, Le Coût de la virilité, Anne Carrière, 2021
- Victoire Tuaillon, podcast Le Cœur sur la table, “Le vélo, la poupée et la boussole - Les croyances familiales : à quel point les modèles amoureux assimilés pendant l'enfance influencent-ils nos histoires d'amour une fois adultes ?"
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